Se Souvenir

Après les obsèques, vient le moment du recueillement, du souvenir et de l’hommage. Selon le mode de sépulture et d’obsèques, il peut exister différentes façons de se souvenir d’un proche et de se recueillir. La distance géographique peut également jouer un rôle dans le mode de recueillement. C’est ainsi que les lieux de culte jouent un grand rôle dans la démarche de l’hommage et du souvenir.

La Chambre Funéraire : Le premier lieu de recueillement

Quand on parle de recueillement, il ne s’agit pas uniquement des moments après la mise en bière.

Le recueillement a généralement lieu avant cet événement. La chambre funéraire est mise à disposition des familles et des proches du défunt quelques jours avant la cérémonie funéraire. C’est dans ce salon géré par une agence de Pompes Funèbres ou bien par une municipalité que le corps du défunt repose.

Les visites sont donc possibles dans les tranches horaires d’ouverture de ladite chambre funéraire. Ainsi, tout le monde peut venir s’y recueillir quelques temps après le décès et cela jusqu’au moment de la mise en bière.

La chambre funéraire peut également être appelée salon funéraire, maison funéraire, athanée ou bien encore funérarium. Généralement, le corps du défunt repose dans son cercueil ouvert. Installé au centre d’un salon, qui la plupart du temps, est privatisé par demande de la famille, le corps du défunt est entouré par quelques compositions florales et des chaises sont déposées contre les murs du salon privé. Ainsi, les « visiteurs » peuvent s’asseoir et honorer la mémoire du défunt tout en étant physiquement à côté de son corps.

Le Cimetière : L’espace de recueillement le plus répandu

Dans le cas d’une inhumation

La tombe au cimetière est certainement le lieu de recueillement le plus répandu après les obsèques.

Quand le corps est inhumé de façon traditionnelle, la tombe devient le lieu de recueillement pour l’ensemble des membres de la famille et des proches du défunt.

La coutume veut que les personnes qui se rendent au cimetière amènent des fleurs ou des compositions florales qu’elles déposent sur le monument. La Toussaint est, traditionnellement, le jour le plus propice pour se rendre au cimetière et y déposer des fleurs de deuil.

Toutefois, de nombreuses personnes ressentent le besoin de s’y rendre plusieurs fois par an, par mois voire même par semaine. Ces personnes peuvent parler à la tombe comme s’ils discutaient avec le défunt ou bien encore nettoyer le monument, les plaques, arroser les fleurs, etc.

Dans le cas d’une crémation

Le recueillement dans le cas d’une crémation est un peu plus complexe que dans le cas d’une inhumation. Effectivement, contrairement à ces dernières obsèques, la crémation propose aux familles du défunt de répandre les cendres de ce dernier dans un endroit qui peut être autre que le cimetière.

Le Jardin du Souvenir

Toutefois lorsque les cendres sont dispersées dans un cimetière, cela ne peut être réalisé que dans un jardin du souvenir. Cet espace est une partie intégrante d’un cimetière municipal. Petit coin de verdure, le jardin du souvenir accueille les cendres de divers défunts. Sur plusieurs mètres carrés, les familles peuvent donc choisir de disperser les cendres du défunt dans cet espace. Dans ce cas le recueillement a lieu autour du jardin du souvenir.

Le Jardin du Souvenir sert également de lieu de recueillement à toutes les personnes ayant dispersé les cendres du défunt en pleine nature. Puisque dans ces cas-là le lieu de recueillement ne semble pas être un point physiquement concret, les familles peuvent s’approprier un coin du Jardin du Souvenir. Pour perpétuer la mémoire du défunt, une pierre gravée ou bien encore un arbre peuvent devenir une forme de mémoire végétale ou minérale de l’être aimé.

Autre visage du Jardin du Souvenir, servir de lieu de recueillement aux familles et aux proches d’un défunt qui a décidé, avant son décès, de léguer son corps à la recherche scientifique et médicale. Généralement, la municipalité, dans laquelle a été effectué le don du corps à la médecine, réserve une parcelle du Jardin du Souvenir en hommage aux personnes ayant légué leur corps à la science.

Le columbarium

Dans le cas d’une crémation, la famille peut également choisir de ne pas disperser les cendres du défunt. Dans ce cas, l’urne funéraire contenant les cendres peut être conservée dans une case privée du columbarium du cimetière municipal. Tout comme les tombes, ces cases privées peuvent être décorées, fleuries. Les visiteurs se rendent devant cette case du columbarium et honorent la mémoire du défunt.

 

L’inhumation de l’urne funéraire

Dans certains cas, la famille peut également décider d’inhumer l’urne funéraire contenant les cendres du défunt.

Certaines familles possèdent des caveaux familiaux. Les urnes funéraires peuvent y être déposées. Elles peuvent également être scellées sur un monument funéraire.

Les Lieux de culte et la Nature : Tout en spiritualité

Le lieu de culte

Le lieu de culte est également un lieu de recueillement très répandu. Se rendre dans un de ces édifices pour honorer la mémoire des défunts est une chose que de nombreuses personnes réalisent. Si les lieux de culte ont cette symbolique religieuse, il est bon de remarquer que quiconque peut y entrer. Effectivement, nul n’a besoin d’être croyant ou bien même pratiquant pour avoir une pensée envers un défunt. Dans les églises ou dans d’autres lieux de culte, tout le monde peut brûler un cierge en pensant à cette personne.

Ce lieu de recueillement est très utilisé pour les personnes qui, malheureusement, ne peuvent pas se rendre sur le lieu de l’inhumation ou bien sur le lieu de la dispersion des cendres autant qu’elles le souhaiteraient.

Certaines personnes peuvent même demander une messe dédiée au défunt à la personne chargée dudit lieu de culte.

Les autres lieux de recueillement

Chez soi

Comme il a été précisé précédemment, il n’existe pas de lieu de recueillement typique. Tout peut être et devenir lieu de recueillement même pour un temps éphémère. Se recueillir importe tout simplement le fait que vous sentiez le lieu propice à cette action et que vous vous y sentiez à votre aise pour honorer la mémoire du défunt.

Les personnes qui se recueillent chez elles peuvent se confectionner un coin où le défunt aura une place importante. Ainsi, une photo peut être installée sur un meuble, des bougies allumées tout autour et un cierge brûlé lors de la commémoration.

Ce type de recueillement est effectué, la plupart du temps, par des personnes qui souhaitent se recueillir très fréquemment et qui ne peuvent pas se déplacer aussi souvent qu’elles souhaiteraient honorer la mémoire du défunt.

Dans l’Antiquité, le recueillement à domicile était très habituel. Les hommes ou femmes honorant la mémoire de leur famille se fabriquaient de petites figurines à leur image et priaient les différentes Divinités pour le repos des défunts. Cette pratique était également utilisée pour des membres de la famille non encore décédés mais trop éloignés.

Dans la Nature

La Nature peut également être un lieu de recueillement. L’une des « règles » principales est que cet endroit en pleine nature soit à l’abri de toute nuisance sonore – en tout cas d’origine humaine -. Tout d’abord par respect au défunt mais également parce que vos pensées ne seront pas polluées par ces nuisances sonores.

Les cas de recueillement en pleine Nature peuvent s’expliquer, dans un premier temps, par la dispersion des cendres du défunt. Certaines familles souhaitent disperser les cendres du défunt dans un lieu Naturel symbolique ou tout simplement aimé et adoré par l’être disparu. Ceci peut être en mer, dans un parc naturel, etc. A noter cependant que toutes les dispersions de cendres ne sont pas autorisées. Il est interdit de les disperser dans un endroit public ni dans une propriété privée. En mer, la dispersion doit se faire au large et non sur le rivage. Idem concernant les habitations, la dispersion doit s’effectuer à une distance minimum des lieux habités.

La Nature peut également devenir un lieu de recueillement lorsque ce sont les souvenirs qui priment. Une veuve voudra très certainement se rendre à un endroit où elle et son mari avaient l’habitude de se rendre quand il était encore en vie. Cela peut être tout et n’importe quoi mais ce lieu de recueillement est principalement d’ordre personnel.

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